Qui ne connait pas Molière, auteur du roman L’Avare et l’emblématique dramaturge et comédien français ? Personnage de légende, l’homme a laissé une œuvre qui est aujourd’hui une référence mondiale en matière de littérature. Une trentaine de pièces comiques laissée par Molière dont l’Avare est une des plus connues. Le nom est déjà assez explicite en lui-même, et le livre est en grande partie une adaptation de La Marmite de Plaute. Il a été repris de nombreuses fois à la télévision comme au cinéma, en 1908 par Georges Méliès, en 1973 par René Lucot, en 1980 par le grand Louis de Funès et Jean Girault, en 1990 par Tonino Cervi, et en 2006 par Christian de Chalonge.
Résumé de L’Avare de Molière
Harpagon est un avare notoire et n’aime qu’une chose dans la vie : son argent. Il soupçonne constamment tout le monde de vouloir le lui voler, de ses valets à ses enfants. Il prive son monde de quasiment toutes les commodités, au point que son fils en soit réduit aux jeux d’argent pour vivre décemment. On pourrait penser que Harpagon serait mécontent en l’apprenant, mais ce dernier encourage plutôt le jeune homme et lui donne même des conseils pour faire fructifier l’argent qu’il y gagne. En réalité, il essaie comme il est de coutume à cette époque, de donner une situation à son fils et à sa fille, sans investir le moindre sou. Il choisit ainsi un riche quinquagénaire (le seigneur Anselme) pour Élise, et une autre riche veuve pour Cléante.
D’un autre côté, l’avare de Molière envisage d’épouser Marianne, une belle jeune fille qui n’est ni riche ni noble, mais qui se dit-il, ne lui coutera rien. Il découvre cependant lors d’un diner frugal organisé en l’honneur de la demoiselle, qu’il a un rival en la personne de son propre fils. Il n’a même pas le temps de bien digérer cette situation qu’un autre drame le frappe : on vient de lui voler une cassette de 10 000 écus qu’il avait enterrée dans le jardin. Le « Au voleur ! Au voleur ! À l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, je suis perdu, je suis assassiné ! On m’a coupé la gorge : on m’a dérobé mon argent. » de l’avare de Molière devient une phrase culte.
Après une série de rebondissements inattendus (Valère, son intendant est amoureux d’Élise, et il n’est rien de moins que le fils du seigneur Anselme), Harpagon réalise que tout le monde désapprouve secrètement sa conduite et que ce sont ses enfants qui ont volé l’argent. Revenant (presque) à la raison, il accepte de laisser son fils épouser Marianne, à condition de récupérer ses 10 000 écus et de ne pas avoir à se mêler des frais liés aux noces.
Un succès quelque peu tardif
À l’époque de la création de L’Avare de Molière, il était d’usage qu’une comédie soit écrite en vers. La pièce fut donc un moment dédaignée par la critique, et lorsque cette dernière commença à s’y intéresser, il y eut par exemple Jean-Jacques Rousseau qui la traita d’immoralité. Aujourd’hui, elle est quasi unanimement reconnue comme une superbe pièce de théâtre comique qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.